18 mai 1608

         Baptême de Françoise, fille de noble homme Regnault Cauchon, sieur en partie de Verzenay, et de demoiselle Françoise de Champaigne. - Parrain : noble homme Jehan Fillette, sieur de Ludes ; marraine : demoiselle Marguerite Dupuis.

 

1624 à 1628, peste à Reims

 

4 février 1625

         Mariage à Verzenay de Nicolas Fillette, seigneur de Ludes, avec Françoise Cauchon.

Nicolas Fillette, écuyer, seigneur de Ludes où il se fixa après avoir été capitaine d'une compagnie de cent hommes de pied (1622-1624), ayant servi auparavant comme cornette dans les troupes impériales. Françoise Cauchon, fille de Renaud, seigneur d'Avize.

Celle-ci a été inhumée dans l'église de Ludes le 23 août 1686, à l'âge de 80 ans. Mariés depuis cinquante ans, Nicolas Fillette et sa femme rendirent grâce à Dieu dans l'église Saint Etienne de Reims, le 4 février 1675 ; c'est dans cette même église que le mari fut inhumé quelques mois plus tard (20 avril). Après lui, Ludes passa aux Cauchon et de là aux Brûlart qui conservèrent cette seigneurie jusqu'en 1789.

 

 

  Nicolas Brulart de Sillery

 

Nicolas Brulart, seigneur de Sillery, Verzenay et Bergny, vicomte de Puisieulx et Ludes, baron de Boursault, chancelier de France, marié à Claude Prud'homme, né à Sillery en 1544, décédé le 1er octobre 1624.

 

Une part de la seigneurie de Ludes fût vendue en 1598 à Mr Pinart, baron de Louvois, par Adrien Paternotte, époux de Melle Hennequin.

 

Déjà en 1684, la seigneurie se partageait entre Monsieur de Louvois, marquis de Villeroy, Madame de Ludes (Cauchon) et Monsieur Doucet de Saint Gobert. Il y avait un fief dit "fief Bohan", uni en 1775 au marquisat de Louvois.

Les marquis de Louvois furent seigneurs de Ludes en partie, à dater de 1688.

 

Sous Louis XIII et pendant la Fronde, la Champagne est mise à sac par les troupes en campagne ou en garnison. Les armées du roi font plus de ravages que l'ennemi.

 

1624 à 1631, 1661 et surtout 1693, famine.

 

1635

Grande peste à Reims. L'intendant de Champagne édicta un règlement draconien, où on lit que « toutes personnes atteintes de la contagion devront en informer la commission de la santé, à peine, s'ils sont trouvés vaguant et communiquant avec les autres habitants, d'être, sans aucune forme de procès, tiré à l'arquebuse ».

 

1648 à 1651 :  étés pluvieux

 

Avril 1649 

         Les soldats du baron d'Erlach se répandent dans le voisinage de Reims, à Prosnes, Sept-Sault et de l'autre côté de la Vesle, à Villers-Marmery, Verzy et Verzenay, dévastant tout sur leur passage. Toute la montagne se sauve comme elle peut à Reims. Un moment les barbares se sont éloignés et l'on commençait à respirer, quand, du 1er mai au 12, ils sont revenus ; de là, nouvelle retraite à Reims des paysans du voisinage. Pour les habitants de la montagne, depuis Rilly jusqu'à Villers-Marmery, ils tiennent les bois avec leur bétail. Prunay, Beaumont, St Léonard sont livrés aux flammes.

 

16 mai 1652

         Le Duc de Lorraine, avec son armée contre celle de Mazarin, ravage la campagne champenoise. Des fourgons remplis de butin s'en vont en Lorraine mettre en sûreté leurs rapines et les nombreux troupeaux qu'ils ont volés. Arrivé à Sillery le 14 mai, ils poussent leurs chariots jusqu'aux portes de Reims, non sans dévaster les alentours. Le feu est à Sept-Saulx, au grand Sillery, à Nogent l'Abbesse, à Berry au Bac comme au faubourg Saint Eloy ; le meurtre en tous lieux, Saint Basle, Saint Thierry, la maison du Sieur de Ludes.

 

16 juillet 1653

          Anthoine Mastignet, molnier des moulins de Sillery, malade, couché sur un lit en suite d'une grande blessure qu'il a dit lui avoir esté le jour dhier fait en l'hostellerie du Molinet environ les 2 heures de relevée par un coup de pistolet que led. Massignet a dit avoir été tiré par le nommé des Arches commandant au chasteau de Sillery a la descente d'une montée en lad. hostellerie ou lesd. Massignet et des Arches estaient et ou estoit aussi Jean Remeau maitre chirurgien demeurant de présent a Ludes qui a son regard na fait aucun déplaisir aud. Massignet comme ledit Massignet a dit. De laquelle declaration led. Remeau nous a requis acte.

   

 

1655

Premier registre paroissial de Ludes des enfants baptisés en l'église St Jean Baptiste en l'année 1655.

Le douzième janvier, André Foureur fils de Nicolas Foureur et Elisabeth Lallement, André Eger  et F?? L'Abbé, parrain et marraine.

Le 2ème mars, Liesse Hourel fille de Pierre Hourel et Jeanne Michelet, François Regnaud et Liesse Michelet, parrain et marraine.

 

1657 Les œuvres de St Vincent de Paul dans le pays rémois, L. Brétaudeau

 

Une des cinq missions que les Missionnaires étaient obligés de faire en cette année 1657, fut celle de Ludes. Le même directeur que la mission de Sillery, Mr Bajoue, écrivit à saint Vincent pour rendre compte de cette mission, qui avait suivi celle de Sillery : « Tout se passe ici selon votre désir ; c’est tout dire. Un de nos fruits est qu’on a mis la dernière main pour achever ce qui manquait à l’édifice de l’église, ce qu’on n’aurait jamais fait sans la mission. Les cabarets sont interdits aussi bien que les assemblées de nuits ; on ne jure plus, et l’on ne profère qu’avec un grand respect le très saint nom de Dieu ; on va se mettre à genoux dans les maisons pour demander pardon à ceux que l’on a offensés »

 Hiver 1657-1658

         Il fut l'un des plus rigoureux et suivi d'un dégel qui amena d'effroyables inondations.

 

15 mai 1668

          Pierre CHERTEMPS et Marie COLBERT, son épouse, moururent de bonne heure et laissèrent leurs enfants orphelins à la charge de Marie de Bignicourt, leur aïeule. Pour subvenir à leur éducation, celle-ci vend entre autres une pièce de vigne au terroir de Ludes, suivant acte passé devant Ponce et André Angier, notaires à Reims, moyennant la somme de 90 livres.

 

Août 1669

Lettres-patentes (1), portant règlement pour les longueurs, largeurs et qualités des draps, serges et autres étoffes de laine et de fil : Les étamines de Reims, de Châlons et des lieux circonvoisins, Nogent-le Rotrou, Authon, Montmirail, Basoches, Ludes et autres lieux, auront demi-aulne de large, et onze à douze aulnes de long.

 

(1)  Les lettres patentes sont, dans le domaine des actes législatifs, des textes par lesquels le roi rend public et opposable à tous un droit, un état, un statut ou un privilège. Préparé par le Conseil du roi et pris après avoir recueilli son avis, elles correspondent dans le droit français contemporain aux règlements d'administration publique ou aux décrets pris en Conseil d'État.

 

22 mars 1670

         Donation de la ferme de Puisieulx et de Reims au profit de la fabrique de l'église de Ludes par dame Françoise de CAUCHON, veuve de Nicolas FILLETTE, seigneur et dame de Ludes, à charge d'obit.

 

20 septembre 1671

         Mariage de Charles Rogier, écuyer, seigneur de Say et de Ludes, lieutenant criminel au présidial, avec Nicole Roland

 

3 juin 1673

         L'archevêque de Reims, Maurice Le Tellier, visite Sillery et y confirme les paroissiens de Ludes.

 

19 avril 1675

         Codicil ajoute au testament de Nicolas Fillette, seigneur de Ludes, demeurant à Reims rue du Barbâtre, passé devant Leleu et Angier le 14 septembre 1666. (Il est question de deux donations au profit de Claude et François d'Orjault et Pierre Jean de la Haye, faites le 21 mars 1667, par devant Bretagne et Rogier, notaires à Reims, de tous ses biens, excepté la maison seigneuriale de la rue du Barbâtre.)

 

20 avril 1675

Décès de Nicolas Fillette, seigneur de Ludes, inhumé dans l’église Saint-Etienne de Reims.

 

12 novembre 1678

      Baptême de Françoise, fille de messire Charles Doulcet (noblesse de Picardie : de gueules à une tête de bélier d'or, écartelé de losange d'argent et de sable), seigneur de Ludes en partie, et de damoiselle Elisabeth Doucet. Parrain : messire François Doulcet, seigneur de Courlhay ; marraine : dame Françoise de Cauchon, dame de Ludes en partie.

 

15 novembre 1679

      Vente faite par Charles de Bohan, seigneur de Ludes, à Guillaume Rivart, marchand, d'une pièce de terre sise au terroir de Reims, à Clairmarais, en la seigneurie de l'archevêque.

 

12 avril 1681

         Baptême de Charles Rogier, fils de Charles Rogier de Ludes et de Nicole Roland.

 

28 décembre 1681

         Baptême de François, fils de Charles Doulcet.

 

15 juin 1682

         Mariage de messire Philippe de Boubers (noblesse de Picardie : d'or à trois aigles de sable becquées et membrées de gueules) et de demoiselle Marie Doulcet.

 

29 octobre 1682

         Fondation de Madame de Cauchon, veuve de Nicolas Fillette, Seigneur de Ludes, de 10 000 livres au Collège des Jésuites, pour fonder une mission à donner tous les deux ans, par deux Pères missionnaires, dans le diocèse de Reims, ou dans les diocèses voisins, et particulièrement aux villages de Rilly-la-Montagne, Courtagnon, Treslon et Ay.

 

24 septembre 1683

         Décès de Jean Rogier, bourgeois, à l'âge de 65 ans. Il était l'époux de Pérette Maillefer qui décèdera le 26 septembre 1701.

 

14 octobre 1683

         Inventaire et descriptif de la cure de Ludes, demandé par le Doyenné de Vesle.

         "Le St Sacrement est dans un tabernacle doré, contenu dans un ciboire d'argent. Les Saintes Huiles sont dans des vaisseaux d'argent déposés dans une armoire de la sacristie. Les fonds (baptismaux) sont en bon état, au bas de la nef au côté gauche. Le grand autel est fort beau, des libéralités de Madame de Ludes et de M. SIMON, ancien curé du lieu. Il est formé d'une pierre (mot illisible) et formé d'un balustre. Les deux autres autels sont proprement entretenus. Il y a un beau tabernacle, il est bien doré et propre. Cette église, sous l'invocation de St Jean Baptiste, est une paroisse à la nomination du commandeur du Temple de Reims. Le chœur et les chapelles sont voûtés, en bon état, à la charge des décimations. La nef est à la charge des habitants, en bon état.

Les dîmes valent environ 1200 livres. Il y a des orgues forts propres, tenus par un habitant du lieu, à qui l'on donne 30 livres des deniers de la fabrique.

         Les ornements sont forts propres et riches, il y en a un noir qui est complet et qui a coûté 1800 livres données par Madame de Ludes, ainsi que le drap des morts. La fabrique en a fait faire un rouge, fort beau. Il y a beaucoup de linge. Il y a deux calices, un soleil, une grande croix, deux paix, deux burettes, deux petits chandeliers, un vase et une petite croix, le tout d'argent. Le cimetière est fermé d'une muraille.

Pierre DUCHATEL et Marc ROUSSELET sont à présent marguilliers.

 

Le revenu de la fabrique consiste de rentes, de vignes, de bois, qui rapportent environ 150 livres. On donne au curé 88 livres par an. Les comptes de Jean ROUSSELET pour l'année 1681 en recette sont de 1729 livres 13 sols.

Alison BERNARD est la sage-femme.

 

Claude FORGET est maître d'école depuis deux mois, chaque ménage lui donne 6 sols.

 

Le village est composé de 150 ménages qui font 450 communiants, du ressort d'Epernay, il y a plusieurs seigneurs.

 M. Thomas SIMON, natif de Paris, âgé de 28 ans, est curé dudit lieu depuis 3 ans. Il paye 150 livres de pension à son oncle qui lui a resigné sa cure, et qui demeure à présent à Reims. Il jouit d'un ...(mot illisible) aux grosses et menues dîmes, et de cinq ...(mot illisible) et vignes dépendants de la cure. Il a reçu l'ordre de prêtrise à Paris le 6 avril 1680. Il loge dans le presbytère, près de l'église, qui est en mauvais état. Les enfants sont bien instruits. Il s'applique à son devoir. Il a des registres de baptême. Il va dire la messe à Chigny, éloigné d'un quart de lieu.

Il y a une chapelle dans la maison de Madame de Ludes, fort bien ornée, un calice d'argent. On y dit la messe quelque fois quand elle est dans les lieux."

 

27 janvier 1685

       Testament de dame Françoise de CAUCHON, veuve de Messire Nicolas FILLETTE, seigneur de Ludes par lequel elle lègue à la fabrique de Ludes pour être employé à raccommoder la voûte qui fond à côté de la chapelle du Petit St Jean, à la rendre pareille à celle de l'autre côté, une somme de 800 livres.

 

1686

    Vente à titre d'échange par Charles ROGIER, seigneur du Say, lieutenant-général au présidial de Reims, à Marie d'Hénin-Liétard, veuve de Nicolas-François d'Orjault et épouse en seconde noce de Pierre Fevret, de trois maisons sises à Reims, rues des Elus et de l'Ecrevisse. En contre échange, elle lui cède un quart moins un quatorzième de la terre et seignerie de Ludes (Marne).

 

23 août 1686

Inhumation dans l’église, devant le grand autel, de Madame Françoise de Cauchon, femme de messire Nicolas Fillette, chevalier, seigneur de Ludes en partie, âgée de 80 ans.

 

5 mars 1687

         A été inhumé dans le cimetière de Ludes, sous les arbres, un homme inconnu âgé d'environ 50 ans, qui a été trouvé mort dans les vignes lieudit Le Beauregard, ayant sur lui un livre et un chapelet, de stature 4 pieds et demi.

 

17 avril 1688

         Aveu et dénombrement

         Je Charles ROGIER escuier, Seigneur de Ludes en partie, Conseiller du Roy, lieutenant général, Juge et Magistrat Criminel au Bailliage et Siège Présidial de Reims, tiens et advoue tenir en foy et hommage à cause de sa terre et Seigneur d'Espernay ce qui ensuit et premier un quart.

         Un quatorzième moins audit quart en la totalité en la haute Justice, moienne et basse de la ville et terroir de Luddes partissant contre mes compersonniers.

         Item jay un majeur qui prend le quart un quatorzième moins audit quart en la totalité de tous les droits qui ensuivent scavoir droit de rouage qui est pour chacun char chargé et qui va hors de ladite ville et terroir de Luddes : quatre deniers. Et pour chaque charette deux deniers et que déffaut eschet en l'amande de soixante sols pour chacune fois.

         Item ledit majeur prend le droit de corvée en icelle terre telle que chacun habitant non clerc ou officier en justice doibt un jour en may et un jour en aoust d'aide de son labour s'il y est adjourné et s'il ne vient en ladite corvée il eschet en lamande de cinq sols tournois pour chacune fois. Chacun habitant ayant chevaux traiant, non clerc ou officier en justice doivent deux corvées de leurs chevaux esdits jours sont pareille amande.

         Item droit de vente qui est de vingt deniers pour chacune livre du prix de la vente des héritages qui se vendent audit terroir.

         Item droit de vesture qui est de la somme de deux deniers.

         Item nous compétent et appartiennent tous les attroyent et biens vacants de ladite ville et terroir.

         Item le jour de Saint Martin d'hiver est deub par chacun habitant une poulle bonne vifve et en plume soub l'amende de soixante sols tournois qui ne le paie ledit jour dans le soleil couché non clerc ou officier comme dit est.

         Item tous les cens et tous et un chacun les héritages de Roture qui se paient au jour de Saint Martin et qui déffaut eschet en lamande de cinq sols tournois.

         Item tous habitans non clerc ou officiers doivent un denier parisis au jour de Saint Jean-Baptiste et un denier au jour de Noël soub lamande de soixante sols qui ne le paie pas dans le soleil couché.

         Item droit d'affouage qui est que celui qui vend du vin en destoil doit quatre pot de vin.

         Item ledit Maieur prendre toutes les amandes jusqu'à la somme de vingt cinq livres et celles qui exeddent ladite somme les retiens en mes mains.

         Item droit de confiscation quand le cas y eschet.

         Item droit aux thuilleries qui est que chacun four cuisant thuille doib quatre millier de thuilles bonnes et bien cuittes par an.

         Item droit de four Bannal qui est en ruine il y a cent ans.

         Item j'ai droit de faire tenir les ploids generaux quatre fois l'an et qui ne se trouve pas audit ploids il eschet en lamande de cinq sols tournois pour chacune fois.

         Item j'ai droit de commettre des forestiers pour la garde de mes bois.

         Item j'ai droit de chasse en toutte la terre et seigneurie dudit Ludes, Haut Bastis dudit Ludes, Chaigni et Villenselve a cor a cri et a filet sy bon me semble.

         Item une maison seigneuriale concistant en Bastimens, jardin, plusieurs cour, escuries, grange, bergerie, cellier, pressoir, clos fermé de muroille vis a vis ladite maison, le tout comme il se comporte. Ensuivent les terres. Et premier une piece de terre au terroir de Ludde en lieudit la Cuche contenant vingt sept jours royé le terroir de Taissi d'une part et la Dame de Bohan d'autre.

         Item une pièce de terre lieudit aux Coriniers contenant quarante cinq jours royé le chemin qui conduit a Taissi d'une part et le chemin des Ermisseaux d'autre butant les heritiers François Coquebert a un bout et Monsieur de Sillery a l'autre bout.

         Item une pièce de terre lieudit à la Perte dit la Garenne contenant sept jours royé le terroir de Mailly et Monsieur le Marquis de Louvois d'autre.

         Item six jours de terre lieudit aux Bannieres royé Monsieur de Saint Gobert d'une part et les heritiers de Pierre Lallemant d'autre foisant hache et royé à la hache le chemin de la Barbarie.

         Item quatorze jours et demi de terre ou environ en lieudit au Mont Fournois royé le chemin de Reims d'une part et le terroir de Rilly d'autre et budant au terroir de Taissi.

         Item quinze jours de terre ou environ en lieudit la Noue Brochet royé Monsieur de Louvois de toutes part.

         Item six jours de terre lieudit la Grosse Pierre royé Monsieur de Louvois d'une part et les heritiers Pierre Guignolet d'autre.

         Item cinq jours et demi de terre lieudit aux Avantures royé le chemin qui conduit a Cliquot d'une part et plusieurs aboutissans d'autres.

         Item a moi appartient les pièces de vignes qui ensuivent : premier dix sept ou dix huit quartels de vignes en lieudit au Cinq Mars en plusieurs pieces tenant les uns aux autres royé la dame de Bohan d'une part et les heritiers Hierosme Brodel d'autre et budant a moy d'autre a une terre lieudit les Flammes.

         Item une piece de vigne contenant environ sept quartels mesme lieudit royé ladite dame de Bohan d'une part et le chemin qui conduit Silleri d'autre.

         Item une piece de vigne lieudit au Clos contenant sept boisseaux royé la veuve la Vieville d'une part et Matieu Guignolet d'autre.

         Item une autre piece de vigne audit lieu contenant cin boisseaux royé Monsieur de Louvois d'une part et Sébastien Legrand d'autre.

         Item a moy appartient les pieces de bois qui ensuivent : premier une piece de bois lieudit au Bour de Queux contenant dix huit arpens ou environ royé Monsieur de Silleri d'une part et ledit Bastin perdus d'autre.

         Item une autre piece de bois lieudit aux Mantroux contenant neuf arpens roué Monsieur de Louvois d'une part et d'autre budant au Bastis de Villenselve.

         Item une piece de bois lieudit au Failli contenant cinq arpens ou environ royé la dame de Bohan d'une part et les usages de Ludes d'autre.

         Item une piece de bois a la Perte contenant deux arpens et demy royé Monsieur de Louvois de toutes parts, tous lesquels droits terre bois et vignes enoncés au présent dénombrement m'appartiennent pour les avoir acquis de dame Marie de Hénin Liétart femme authorisée par justice de Monsieur Pierre Feburet Chevalier Seigneur daubigni par contract d'eschange contre d'autres héritages en datte du dix septième decembre mil six cent quatre vingt six passé pardevant Laubreau et Hourlier notaires Royaux à Reims.

         Item il y a un bois en ladite terre de Ludes en lieudit la Perthe autrement appellé le Bois de Suzanne contenans dix huit arpens ou environ appartenant aux héritiers de feu Monsieur de Taissi qu'ils tiennent de mes coseigneurs et de moyen fief et en arrière fief de Mondict Seigneur le duc de Bouillon lesquelles choses j'ai baillés a Mondict Seigneur le duc de Bouillon en adveu et denombrement aux protestations si j'ai obmis aucune que cela ne pourra me préjudicier sauf cy après à augmenter ou diminuer si besoin est En tesmoin de quoi j'ai signé le present dénombrement et sallé de mon sel ordinaire et accoutumé et fut fait ce dix sept avril mil six cens quatre vingt huit.

                                      Signé :         ROGIER DE LUDES

 

 

1692-1693

         Très long hiver et récoltes insuffisantes. Un quart des habitants de Reims périt.

 

1694

         Les vignes, qui sont la seule ressource du pays, n’ont rien produit depuis 3 ans.